Une fuite, non définitive !

Comment en est-on arrivé là ?

Dévalant les rues de la ville, essayant désespérément de fuir mes poursuivants, visiblement de plus en plus furieux à chaque avancée, je courais à perdre haleine, essayant de les semer.
Comment j’en suis arrivé là ? Longue histoire. Enfin non, pas vraiment.
C’était un jour comme tous les autres à l’animalerie, les vendeurs et gérant essayaient désespérément de vendre leurs « produits »  les hybrides, eux dormaient paisiblement malgré que certaines aient leurs chaleurs, attirant la foule perverse d’humains habituelle, j’étais resté dans ma cage toute la journée, jusqu’à ce qu’un homme s’intéresse à moi, demanda à me faire sortir de ma cage, voulant me regarder de plus près.
Seulement, qui n’a jamais rêvé de liberté ? Tout le monde sans doute. J’étais bien trop peureuse pour me révolter, bien trop peureuse pour lever la voix sur quelqu’un, hybrides ou humains, je ne fais pas de différence, pour moi ils sont tous capable de me faire souffrir, et puisque mes mots ne sortiront pas, mon corps le feras lui.
C’est alors que sans un mot, pendant un moment d’inattention des gérants, voyant la porte de la boutique grande ouverte je partis à vive allure, espérant de tout mon cœur ne pas me faire remettre en cage.

Résultat : 3 poursuivants à mes trousses, sans logement, et perdue maintenant dans une forêt proche de la ville, les hommes avaient enfin perdu ma trace, et il faisait quasiment nuit. Doucement, je m’arrêtai, reprenant avec grande difficulté mon souffle, tout en tremblant de froid mais surtout de peur. Ou est-ce que j’étais ? Allais je trouver à manger ? Allaient-ils me retrouver ? Me tueraient-ils si c’est le cas ? Il y a des bêtes sauvages, mangeuses de lapin ici ?
Soupirant une dernière fois, je me calla, jambes ramenées contre mon ventre, les entourant de mes bras, tout en écoutant de mes grandes oreilles les bruits qui m’entouraient, gémissant peureusement parfois.

« Demain matin ? Je rentre à l’animalerie… » Me répétais-je à haute voix, pour m’auto rassurer « Tant pis pour les coups de bâtons… »

Au loin, je ressentis des bruits étranges, non animales, plutôt humain.  Un humain ? Ici ? Un de mes poursuivants ? Ils m’ont retrouvé ? Ou est-ce un hybride sauvage ?

Je restai recroquevillé sur moi-même, tremblant de peur, attendant la visite de cet inconnu avec crainte