Ce à quoi je ressemble
Lauréline est toute petite, un peu ronde et menue d'une taille assez haute. Avec des vêtements, elle s'arrange pour avoir l'air d'avoir une taille normale et des formes féminines démarquées. D'ailleurs, côté féminité, elle n'est pas malchanceuse. Sa poitrine est assez généreuse, sans pour autant ''déborder''. Elle a des traits doux, un visage ovale et des cheveux bruns courts qui s'allongent à l'avant, de chaque côté de son visage. Elle se maquille rarement, en fait elle n'a pas vraiment d'avis là dessus, elle n'a simplement pas de temps à y consacrer. Elle aime porter des robes, en fait ça l'arrange par ce que ses cuisses sont assez larges, des pantalons, pour elle, sont inconfortables pour sa queue et de toute manière, elle en trouve rarement à sa taille. Elle a un style assez simple, en fait elle ne se complique pas la vie et porte ce qu'elle trouve. Elle arrive pourtant toujours à faire des ensembles mignons et avantageant.Il lui arrive quand même d'être coquette et de prendre le temps de se faire belle. Finalement, elle possède deux petites oreilles de renard de la même couleur que ses cheveux.
À l'intérieur de ma tête
Lauréline est une petite hybride très charmante, toujours douce et souriante. Elle ne se donne pas le droit de détester, de souhaiter la mort à qui que ce soit parce que pour elle, la haine est un très grand pas vers la souffrance. Ça fait partit de ses valeurs, elle croit qu'il y a des gens purement méchants qui souffrent et qui vont avoir mal toute leur vie et elle se tourne vers la gentillesse en espérant un meilleur sort. Oui, elle est brisé, comme n'importe quel hybride qui a été acheté dans une animalerie. Même si certains hybrides trouvent de bons maîtres, c'est spécialement dévalorisant de se faire traiter comme de la marchandise alors qu'on a un corps et un cerveau aussi développé qu'un humain. Mais Lauréline fait partit de ceux qui ferment leur gueule en attendant le bon moment pour frapper. Elle sait qu'en attirant la sympathie de ses maitres, qu'en faisant semblant de ne pas comprendre que ce qu'ils font est mal, elle pourra facilement empêcher de nombreuses crises de colères. C'est d'ailleurs pour cette raison que ses maîtres n'ont jamais levé la main sur elle. Et oui, elle est très intelligente et sait très bien feindre le bonheur. C'est presque elle qui apprivoise ses maîtres. Mais tout s'accumule à l'intérieur d'elle et elle devient très sensible. Non, la jeune fille ne prend ni les critiques, ni les commentaires. Elle a peur du regard des autres et ne supporte pas la solitude. Lauréline est spirituelle, elle a un monde auquel elle croit mais aucunement religieuse. pour elle il y a un dieu, probablement des anges, des êtres de lumières, des esprits. Elle croit en la réincarnation et ça l'aide beaucoup à surmonter les mauvais moments. Elle est rêveuse, artistique et a tendance à trop rêver, justement. Elle voudrait des choses impossible et le sait très bien. Elle voudrait s'enfuir, mais sait qu'elle ne survivra pas, elle voudrait vivre indépendamment mais sait très bien que les hybrides n'ont aucuns droit...vous voyez le genre?Malgré tout, elle ne perd pas le sourire, par mécanisme de défense probablement...
This is my story
Je suis née dans le foyer d'une famille d'humains qui étaient, évidemment, les maîtres de mes parents. Ils ne pouvaient pas se plaindre de la naissance puisqu'ils avaient achetés un mâle et une femelle par choix, ils se disaient qu'ils auraient probablement un hybride supplémentaire gratuitement mais bon, en voyant la portée d'enfants, ils ont un peu paniqué. Qu'est ce qu'on fait quand on a pas le temps de vendre? on donne. Les maîtres, assez raisonnables, ont quand même acceptés que mes parents gardent un des 5 enfants. Moi. Jusqu'à ce qu'ils réalisent que ma mère était trop fatiguée pour faire la boniche. C'est bien sur qu'elle devait s'occuper de moi et elle ne voulait surtout pas me laisser seule.Mon père en avait assez de faire le travail à la place de ma mère, tout tournait à l'envers. Mes maîtres ont fini par s'arranger pour m'envoyer dans une animalerie, j'étais encore un bambin du coup...les gens me trouvaient mignonne.
Je me suis retrouvée chez un homme assez étrange, en fait il m'adorait...mais il était quand même violent. C'est étrange par ce qu'il n'a jamais posé la main sur moi, mais il était brusque, il cassait des choses très souvent et il me piquait une crise dès que je semblais vouloir faire autre chose que de passer du temps avec lui. J'ai eu beaucoup de mal à vivre avec lui, il était méchant et paranoïaque et j'ai toujours eu peur de lui. Je ne savais pas trop comment agir, par exemple, quand j'étais plus vielle, il me faisait faire des corvées mais il ne fallait surtout pas que je lui fasse remarquer qu'il ne faisait rien dans la maison. Et par faire remarquer, je veux dire qu'il le comprenais dans sa tête, alors que je n'avais rien dit...Enfin, ça devait être genre de maladie mentale. Il a quand même subvenu à mes besoins et m'a permis d'apprendre à chanter en me payant un cours. Je suis restée chez lui jusqu'à mes 14 ans, il n'avait plus d'argent pour me nourrir et il était devenu trop laid pour trouver une autre jeune fille de trente ans à charmer et de qui profiter de l'argent.
Pas d'animalerie cette fois, un ancien collègue d'informatique à qui mon ancien maître faisait confiance. J'avais peur qu'il soit aussi étrange que le premier mais non, il était très gentil, attentionné et même très affectif. Il était...un peu étrange mais jamais violent, juste un peu bête quand il était en colère. C'était assez drôle de le voir essayer de ne rien brusquer et puis,c'était mignon. Il me traitait normalement, comme une humaine, et me demandait des services une fois de temps en temps. Il était tellement malhabile que je devais toujours tout faire à sa place, il ne fallait surtout pas qu'il touche à un couteau ou s'approche d'un poêle.Plus le temps avançait, moins il sortait et il ne voulait plus que je sorte de la maison. J'avais beau le rassurer comme je pouvais, il avait peur que je disparaisse, que je ne revienne pas ou que je me fasse tuer par un malade. Quand j'avais envie de prendre l'Air, il m'accompagnait...au moins je pouvais presque respirer.
Puis, un jour il est sorti pour une exposition. Je me suis dit que je pouvais sortir en ville, que ça ne lui ferait rien. J'ai rencontré d'autres hybrides qui habitaient dans la rue. Je me suis dit qu'ils craignaient probablement les mauvais maîtres et se cachaient de la fourrière. Je leur ai acheté un truc à manger et j'ai discuté avec eux et je me suis liée d'amitié. Je pense que mon maître a commencé une activité régulière, du coup, je pouvais sortir sans lui faire peur. J'étais de plus en plus proche de mes amis, particulièrement d'un garçon qui était assez sociable, c'était un rassembleur. Un jour je suis rentrée un peu en retard, mon maître était fâché mais il ne montrait que de la tristesse. J'ai essayé de le consoler, nous avons eu une très longue discussion, il était très émotif et il voulait toujours se coller sur moi. J'étais assez gênée, j'avais peur de ce qu'il pouvait faire et il avait les mains assez baladeuses. Je ne pouvais rien refuser...même si j'essayais de lui dire comment je me sentais, il semblait commencer à me traiter comme si je lui appartenais. J'ai compris que je n'étais plus son égal, j'étais son hybride. Il m'a touché, il m'a caressé, il m'a embrassé sans que je puisse lui dire que je me sentais mal mais il ne maltraitait pas et il ne m'a jamais violée. Moi, je l'aimais, pas d'amour, mais il avait déjà été un bon maître.
Un jour il m'a annoncée qu'il partait pour un week end, je crois qu'il avait un congrès, c'était une occasion en or de décrocher des contrats pour avoir plus d'argent. Moi, j'ai décidé de partir voir mes amis malgré l'interdiction de mon maître. Mon ami me trouvait bien changée, il faut dire que je me sentais assez mal des choses que mon maîtres m’avait faites. J'avais l'impression que mon intimité avait été violée. Ses amis étaient ailleurs, on a beaucoup parlé et je lui ai raconté la fois ou je suis arrivée en retard. Il avait l'air choquée, il m'a offert de venir avec lui, de m'enfuir mais j'avais trop peur. Il m'a emmené quelque part, c'était un bâtiment abandonné, un espèce de refuge pour la nuit qu'il utilisait. Il m'a fait promettre d'y réfléchir, de venir à cet endroit dans 2 jours à minuit. J'ai promis de venir si les choses dégénéraient puis nous avons passés la nuit ensemble.
À son retour, mon maître était un peu sur les nerfs. C'était en soirée, mais il a insisté pour qu'on se couche tout de suite. Il s'est blottit contre moi et s'est endormi en peu de temps. Je réfléchissait beaucoup, je n'ai pas fermé l’œil. En fin de soirée, il a commencé à me toucher. J'ai fait semblant de me réveiller et je l'ai regardé en lui disant que j'étais fatiguée, mais il me voulait, ici et maintenant. Je n'ai pas pu l'empêcher, j'aurais voulu en avoir la force. Il s'est aperçut que je ne saignais pas et il s'est mis en colère. Il a commencé à crier en se rhabillant, puis moi aussi j'ai commencé à déballer mes sentiments. En reculant, il a posé la main sur la table et s'est coupé la main avec un couteau qui trainait. Il a paniqué, je n'ai pas voulu l'approcher. Toujours dans sa rage, il ne regardait pas ou il allait et il est tombé par la fenêtre.
Prise de panique, je me suis enfuie, j'ai couru jusqu'à l'endroit que mon ami m'avait montré, heureusement il était déjà là. Je l'ai vu, avec son air soulagé et j'ai éclaté en sanglots. Il m'a caché une bonne période de temps, jusqu'à ce que la fourrière débarque. Ils me cherchaient par ce que j'étais suspecte du meurtre de mon maître, mais je n'ai pas eu à aller en cours, les policiers mon cru quand ils m'ont interrogé. J'ai été replacée dans une animalerie. Maintenant je comprend ce qu'on est vraiment, des créatures en cage qu'on regarde avec jugement.
