Je sorti de mon semi sommeil et ouvrit les yeux en entendant un son étrange, la première chose que je remarquait c'est qu'il faisait toujours nuit et toujours aussi froid. Il pourrait pas mettre des chauffages dans cette foutu animalerie ? Je me recroquevilla un peu plus sur moi-même avant de regarder autour de lui pour voir ce qui avait provoqué mon réveil et tomba sur ma voisine qui pleurait. Une gosse d'à peine 12 ans qui était arrivé hier soir et avait plutôt mal vécu cette arriver ici, en même temps se faire tripoter par un client énorme à peine arriver cela a de quoi traumatiser...
" Ferme la! Je veux dormir ! s'tu veux pas qu'on te touche tu mord..." Ajouter à un regard noir.
Elle ne répondît pas, mais sursauta et pleura de plus belle et merde… Je n’aimais pas les gosses et je ne les avais jamais aimés de toutes façons. Pourtant, mon comportement n'était pas bien loin de ceux des enfants, mais c'était plus fort que moi, je les trouvais exécrable. L'idée de la calmer finie donc aux oubliettes, elle ne le ferait pas et je ne pourrait de toute façon plus me rendormir. Un regard sur les barreaux de sa cage me fit se crisper un peu plus, déjà en pleins jours cela me stressait d'être dans un espace aussi petit où je pouvais tenir assis ou à quatre pâtes grand max, mais de nuit c'était pire... La cage, déjà petite, semblait se rétrécir au fil des minutes et cela m'angoissait. Bon je savais que c'était dû à ma claustrophobie, mais je ne pouvais pas s'empêcher de croire que le phénomène était réel. Et encore là j’arrivais à me contrôler car quand on m’y avait mis au début j’avais fait une véritable crise de panique.
Ma queue s'enroula autour de mes hanches comme pour me protéger et je grognai de ma faiblesse, je devrais être en train de hurler pour faire chier le vendeur qui dormait dans un appartement juste au-dessus.
Finalement le jour arriva plus vite que je ne le pensais et le vendeur vint ouvrir la porte et les grilles qui empêchaient les voleurs d'entrer en détruisant la vitrine. L'homme bourru n'avait pas l'air bien réveillé et ne fit même pas son tour habituel des cages pour vérifier la présence de tout le monde. Heureusement pour les hybrides, c'est la femme du vendeur qui s'occupait de la toilette et de la nourriture. Elle fit d'abord sortir les femelles pour qu'elles aillent aux douches communes, une fois celles-ci revenues, elle faisait sortir les mâles dont moi. J’allais se doucher rapidement, revêtant ensuite la même tenue que les autres : un pauvre pantalon et un t-shirt à manche longue, le tout gris. La tenue n'était déjà pas très esthétique, mais n'avait, en plus, même pas l'intérêt d'être chaude.
Quand je retourna dans ma cage, je du me forcer à ne pas trembler quand la grille se referma sur moi, c'était la 4 ème fois que je faisais l'expérience de ces cages. Jamais la même animalerie, mais la taille des cages n'avait pas vraiment variée et m'empêchait à chaque fois de dormir correctement où même d'embêter les autres. Pourtant j’avais bien commencé, dès le deuxième jour je m’étais fait punir de 'repas' parce qu'il avait déréglé la tuyauterie des douches et donc l'eau avait été glacée chez le couple d'humain, mais chaude pour nous. Hier encore je m'étais pris une gifle pour avoir insulté un client, la marque bien rouge sur la joue droite était d’ailleurs toujours présente.
La femme me coupa dans mes réflexions en ré ouvrant ma cage pour me donner à manger, une espèce de soupe avec du pain. Je l'a fini d'une traite et me brûla d'ailleurs un peu langue, mais tans pis, j’avais tellement froid et la soupe que nous recevions matin et soir était le seul moyen de me réchauffer un peu. Elle me demanda aussi de s'approcher, voulant voir l'état de la joue blessée, mais devant mon manque de réaction et mon regard clairement septique elle abandonna et referma la cage. Me laissa recroquevillé au fond de ma cage avec une belle marque rouge tirant sur le bleu sur la joue. Une fois que je fus sûr qu'elle soit partie, ma main se leva doucement pour caresser ma joue et grimaçant sous la douleur, il n'y était pas allez de main morte l'autre malade.
Finalement je ramena à nouveaux ses genoux contre mon torse et entoura mes jambes de mes bras, j’avais trop froid pour faire quoi que ce soit se matin. Nous étions en été pourtant donc j’avais bon espoir que cela se réchauffe dans les prochaines heures… Si il n’activais pas la clim ce qui réduirais à néant l’effet du soleil dans cette animalerie ! Et puis j’avais hâte de pouvoir sortir et me balader un peu, mes jambes commençaient à me faire souffrir à cause de mon inactivité… En même temps j’aurais été moins chiant je suis sur que les proprio m’aurait ‘promener’ comme les autres, mais bon c’était plus fort que moi, et j’adorais ça ! Emmerder les humains était bien trop amusant pour que j’arrête, ils se vexaient toujours si rapidement ! Finalement mes yeux se fermèrent, après tout je pourrais peux être essayé de dormir un peu, dans la journée j’étais plus à l'aise même si je ne me faisait pas d'illusion... Je dormirais quand je serai chez mon nouveau ou ma nouvelle maitresse. Avec un peu de chance j’allais bientôt sortir de cette foutu animalerie gérer par des accros de la clim…